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  • Photo du rédacteurOliver Onthank

Culture : quel rapport avec la RSE ?

Dernière mise à jour : 17 oct. 2022

Lorsque l'on réfléchit aux principaux leviers de verdissement de la société, on songe avant tout à l'énergie, au transport, à l'industrie, à l'utilisation des bâtiments et, éventuellement, à l'agriculture... Mais certainement pas à la culture !


Son rôle dans la transition écologique - et sociale ! - est pourtant essentiel, et se joue principalement à deux niveaux. Le premier, très terre-à-terre, touche aux organisations, structures et évènements culturels, à proprement parler. Le second, que nous allons explorer ensemble dans cet article, plus conceptuel, concerne les changements de mentalités.


L'importance des nouveaux récits

Dans un monde comme le nôtre, où bonheur rime avec consumérisme, et où la valeur des choses tient davantage au fait qu'elles nous permettent d'être reconnus socialement qu'à leur utilité même, nous achetons, consommons, et jetons sans vergogne. Et, sur une planète finie aux ressources limitées, ce modèle pose problème. Il faut changer de cap !


Mais quel cap prendre ? Sur le seul plan de la décarbonation de l'économie, l'équation de Kaya nous donne quelques pistes :

  1. Baisser l'intensité carbone de l'énergie.

  2. Baisser l'intensité énergétique de l'économie.

  3. Baisser du PIB par tête.

  4. Réduire la population.

Si l'on admet, humblement, que le solutionnisme fou prôné par certains - dont le directeur général de Space X et de Tesla - est illusoire, que la population n'est pas tant une variable d'ajustement qu'une donnée brute, et que les solutions de décarbonation du mix énergétique et de gain d'efficacité énergétique ne nous permettront pas, à elles seules, d'atteindre les objectifs fixés par les Accords de Paris, on comprend qu'il nous reste une solution : la baisse du PIB par tête, prônée depuis des décennies par les premiers militants écologistes.


Partant du postulat qu'améliorer notre quotidien en augmentant la production de bien et de services n'a guère de sens si l'on ruine en même temps l'avenir de nos enfants en leur laissant un monde instable et dévasté, on s'aperçoit que cette option fait sens.


La décroissance ne constitue pas, dans notre modèle socio-culturel actuel, un projet de société fédérateur. Elle rebute souvent, effraie parfois, et ne permet pas une adhésion collective, pourtant nécessaire à la conduite du changement.

Le problème, c'est que la décroissance (car c'est bien de cela qu'il s'agit !) ne constitue pas, dans notre modèle socio-culturel actuel, un projet de société fédérateur. Il rebute souvent, effraie parfois, et ne permet pas une adhésion collective, pourtant nécessaire à la conduite du changement.


On se retrouve donc face à une impasse. Que faire ?


Lors d'une conférence Ted X datant de Septembre 2022, le fondateur de La Fresque du Climat, Cédric Ringenbach, avance que pour atteindre nos objectifs de décarbonation, il faudrait parvenir à découpler la production de biens et services de nos besoins - notamment par le développement de solutions de partage et de mutualisation - tout en tendant vers un modèle économique plus sobre.


Facile en théorie. Mais pour y parvenir, il nous faut un nouveau narratif, de nouveaux récits. Et c'est là que la culture rentre en jeu !


Le rôle essentiel de la culture dans la conception et la diffusion de ces nouveaux récits


La culture joue un rôle phare dans la construction de nos structures socio-culturelles.


Prenons ne serait-ce que l'exemple du "7e art", le cinéma. Les séries et films et que nous visionnons ont bien plus d'effet sur nous qu'on ne l'imagine. Il ne constituent pas qu'un échappatoire divertissant, sans conséquence. Ils règlent, en vérité, notre rapport au désir.


Le temps d'un film, dans une salle de cinéma ou au chaud sous sa couette, on se soustrait à ses désirs habituels, les yeux rivés sur nos écrans, ouvrant grand la voie à de nouveaux désirs - qui naissent de ce que l'on n'est pas, de ce que l'on n'a pas, de ce dont on manque... Et voilà qu'apparaissent, sous nos yeux captivés, de somptueuses villas, d'énormes bolides à 500CV et tout un univers matérialiste de gadgets qui, dans nos inconsciences sous hypnose, font le bonheur de l'Homme.


C'est d'ailleurs tout le principe du placement de produit. Prenez l'exemple de James Bond. Omega, Aston-Martin, Heineken... Ces marquent auraient dépensé plus de 90 millions d'euros pour apparaître dans le dernier épisode de la saga !


En rompant avec l'apologie de la grandeur, de la vitesse, de la puissance, et en mettant en lumière tous les bienfaits potentiels - tant en matière de relations que de bien-être et de santé - d'une vie plus sobre et responsable le monde de la culture pourrait jouer un rôle déterminant dans la transition qui s'opère actuellement, en nous aidant à fixer un "autre cap".



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Entracte est un organisme de conseil et de formation au service de la transition écologique et sociale.


Notre mission, c'est d'accélérer la transition écologique et sociale par la conception et la mise en oeuvre de mesures concrètes et quantifiables, et par le changement comportemental des citoyens et des organisations.


Notre recette magique ? De l'optimisme et des actes !


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